jeudi 24 février 2011

Nos smartphones en 2014


Mardi, j'écrivais un billet sur l'omniprésence de nos smartphones et de nos addictions à l'info.
Aujourd'hui, j'ai trouvé ça. Ca fait peur, hein ?
Regardez les téléphones qu'on avait il y a 10 ans, ça fait encore plus peur !

mardi 22 février 2011

e-mails, newsletters, info sur smartphone, blog, Facebook. Comment on fait ?

L’information, c’est important… Un agent de voyages doit être incollable sur les risques terroristes, les émeutes et révolutions, les problèmes sanitaires, la sécurité de milliards de trucs, le dérèglement climatique et j’en passe…

Florilège de questions :

« y’aura pas de révolution en Jordanie, hein ? »

« vous m’avez réservé un vol British Airways ? c’est pas un Airbus au moins hein, parce que ça s’écrase tout le temps ces machins là »

« votre hôtel all-inclusive, il est bien en pension complète ? »

« la compagnie, elle est pas sur liste noire ? »

« y’a pas eu un tremblement de terre dans les années 50 dans ce pays ? »


Et ma préférée :

« vous me garantissez qu’il fera beau, hein, parce que moi, je ne veux pas partir en vacances sous la pluie »


Alors, je m’informe
: pour les news générales, je m’appuie sur l’application « Libé » sur l’i-phone, à la navigation conviviale et au graphisme simple. Je lis aussi les moult quotidiens et hebdomadaires de la profession (là, il faudrait que je fasse un tri parce qu’ils disent quand même la même chose…), et pour la vie de tous les jours, je ne rate ni Elle ni Biba. En résumé, je suis absolument submergée d’informations !


Ajoutez que je suis derrière un PC tous les jours de 10h à facile 20h, que je tape frénétiquement des devis toute la journée, que je reçois 300 mails par jour (dont 250 qui ne servent à rien mais je fais quand même gaffe à ne pas détruire la demande intéressante du jour…), je dois reconnaître que je sature d’informations et de sollicitations écrites… Alors après le boulot, je n’ai pas toujours envie de me remettre derrière un écran…


Pourtant, il y a :


MSN avec les copines : les femmes d’expat’ à Dubaï, à New-York, en Inde et en Australie… (avec celles du quartier, je préfère bavasser au téléphone)


Ma page FaceBook (mes pages en fait : celle de Léa et ma page de vraie fille nature à qui il arrive sans arrêt des choses passionnantes…)


Mon blog : parce qu’en plus de mon inspiration du moment, désormais, j’ai des commandes (oui, jeunes gens : on me réclame des billets), genre :

« Tu voudrais pas parler de la Tunisie ou de l’Egypte ?

- Ben non, j’ai rien à dire

- Comment ça, tu n’as rien à dire ? tu n’as pas de dossier en cours ?

- Ben sur l’Egypte, on fait des reports comme le CETO a dit et ça se passe bien, et sur la Tunisie, non : j’ai rien.

- Mais tu as bien une opinion ?

- Ben non, je suis pas super bien placée pour porter un jugement sur la situation de la démocratie dans un pays dont je ne connais pas la vie des gens… et puis MAM est borderline de se faire virer du gouvernement à cause de ses gaffes sur la Tunisie, alors moi, je la ferme sur les sujets brûlants… peur de me faire blacklister par blogspot, genre… »


Pourquoi devrais-je avoir un avis sur tout ? Je ne suis pas Bernard Guetta * non plus…


En plus, depuis janvier, il y a une espèce de recrudescence de mails de gens qui me prennent pour une coach :

Je reçois des trucs genre : « Bonjour Léa, j’adore ton blog, je suis une jeune agent de voyages et j’apprends plein de trucs en te lisant. Peux-tu répondre à ces quelques questions STP ? tu m’aiderais à me faire bien voir de mon boss :

1 – quel budget as-tu pour tes vitrines et soirées clients et comment fais-tu pour te faire financer une partie par les TO ou les OT ?

2 – ça a l’air bien de monter des voyages sur-mesure avec des réceptifs, quelle méthode adoptes-tu ?

3 – peux tu me donner le contact de ton réceptif en Thaïlande ?

4 – je voudrais suggérer à mon boss de nous donner des primes sur nos ventes, quelles sont les méthodes de calcul dans ton agence ? ».


Euh… il faut que je t’apprenne la vie en fait…


On pourrait faire un échange de bon procédés :


« Tu as un mec toi ? Il a un frère, un meilleur ami ? Que tu pourrais me recommander ? Parce que moi, j’ai une life amoureuse désastreuse, je suis encore dingue de Thierry qui m’a prise pour une conne et je pleure facile une fois par semaine depuis juin que ce connard m’a plaquée ; je passe devant chez lui tous les soirs en rentrant du bureau et je regarde sa fenêtre comme une désespérée… t’aurais pas un conseil à me donner ? »


Bon, je m’égare…


La meilleure de toutes, lue sur un blog que je lis de temps en temps. Je tombe sur un billet qui parle de moi (le genre de truc qui fait plaisir…)


Léa, la « blonde de base » au chemisier blanc et décolleté plongeant, a « la langue bien pendue » et compte déjà plus de 500 amis sur facebook, travaillant pour la plupart dans le domaine du tourisme. Son blog, d’un rose Barbie, décrit la vie d’un agent de voyage dans toute sa splendeur, d’un ton plutôt libre, parfois cynique. On aimerait cependant un peu plus de billets postés.


Ben… je vais te dire, Laetitia, « on aimerait bien avoir un peu plus de temps… » J

Parce que parfois, entre le téléphone, les mails, les flux RSS, Facebook, les messages Amadeus et le reste, je ne rêve que d’un truc : un méga-bug informatique ! Je ne pourrais plus beaucoup bosser, mais je te promets que je prendrais une plume d’oie pour écrire des trucs au moins deux fois par semaine !


* pour celles qui écoutent RTL2 (et ceux qui rient gras avec Rires et Chansons), Bernard Guetta sévit tous les matins à 8h17 sur France Inter où il anime la chronique géopolitique.















Image (c) Pénélope Jolicoeur, blogueuse de grand talent


lundi 21 février 2011

Bilan 2010, Perspectives 2011 et boule de cristal

Fidéles lecteurs, vous savez que Big-Boss nous assène trois espèces de réunions annuelles. Histoire de « faire un point » (Big-Boss adore faire des points : c’est de loin l’une de ses phrases préférées)


- « Isa’, on peut faire un point sur les encours clients ?» (traduction : « y’a plus grand chose sur le compte, t’as pas de la thune à faire rentrer ? » )


- « Léa, on peut faire un point ce matin sur les dossiers qu’on a fait avec le TO X sur les 3 derniers mois ? » (traduction : je déjeune avec le commercial, qu’est ce qu’on pourrait ramasser ? »)


Tous ces points en fait, c’est nous qui les faisons : on doit présenter un état exact de tout, justifier le pourquoi et le comment, et comme ça, Big-Boss est informé. Et il est content.


Mais en janvier, juin et septembre, c’est lui qui bosse et qui nous explique !


On s’assied tous en rond et on écoute Dieu-le-père « faire un point »


Y’en a pour une heure, mais c’est toujours intéressant de comprendre ce qu’il a retenu des derniers mois.


La réunion de janvier (qui a eu lieu cette année le 17 février, c’est dire si il a du réfléchir) était présentée avec le titre « bilan 2010 et perspectives 2011 »


Je vous raconte en gros comment ça s’est passé :


1 – les chiffres de 2010


- Tout allait très bien jusqu’en mars (+17% de VA à la fin du trimestre)


- et puis il y a eu l’Eyjafjallajokull (alors oui Big-Boss, figure-toi qu’on s‘en souvient…) : Beaucoup d’après-vente, des prises de commandes à zéro, la plupart des départs d’avril reportés, puis frilosité du marché pendant deux mois… à fin juin, on n’était plus qu’à +7%.


- un été bizarre : de bons chiffres en juillet, août en chute libre par rapport à l’an dernier.


- septembre très actif en VDM et puis un excellent automne.


- et un mois de décembre catastrophique. Bilan à fin décembre : VA à + 6% (pathétique alors qu’on est chaque année à +20%). En revanche, la marge brute a augmenté de plus d’un point en 2010 par rapport à 2009. Et ça, c’est « une véritable source de satisfaction » (tu m’étonnes…). On finit l’année à +11% en marge. Regarder avec attention les fiches de paye du mois de février… On a souvent une « prime exceptionnelle »


2 – l’organisation


Je vous le résume vite fait parce que vous allez dire que je me la pète… Big-Boss se « félicite de m’avoir proposé le poste de responsable des ventes » (fais-moi rire… je te rappelle que tu voulais que je m’occupe de ton site web sur le Maroc qui n’est toujours pas lancé…)


Là, il est parti sur un délire de nous dire qu’on était un peu tous ses enfants et qu’il nous aimait, que si « Isa’ était un peu une mère pour nous toutes, protectrice et bienveillante », il était « fier de Léa, qui sous ses airs un peu fous et vifs étaient une vraie fille ainée qui devait être considérée comme un modèle pour la fratrie des vendeurs »…


Waouh ! le grand n’importe quoi… D’abord, si c’est Big Boss notre père et Isa’ notre mère, je ne vous fais pas de dessin... alors qu’elle est dingue de lui, c’est pas très diplomate d’utiliser cette image…


Et puis moi, je ne suis la grande sœur de personne. Je suis la petite dernière folle et rigolote. Mouais… c’est vrai que parfois, j’ai l’impression de montrer à Max et Jeff comment ils doivent lacer leurs chaussures… alors vas-y pour la grande sœur modèle.


Je vous épargne le discours à propos de l’alien de Coralie… Big-Boss nous voit désormais toutes mères à court terme. Là, Sonia, Amandine et moi, on pouffait…


3 – le partage des responsabilités


Là, en dix minutes, on a tous pris de la hauteur :


Big-Boss a rappelé les responsabilités de chacun :


- grossièrement, j’insuffle « un vrai dynamisme orienté sur la performance », mais je fais aussi plein de choses : je répartis le travail, je forme, je soutiens l’équipe… (je ne m’étais même pas complètement rendue compte que je faisais autant de choses…) et je suis la « garante du bon fonctionnement du comptoir » (rien que ça…)


- Isa’ sélectionne l’offre, contrôle la qualité et s’assure des bonnes relations avec les fournisseurs, (et fait les mots-fléchés de Voici, mais ça, il ne l’a pas mentionné…)


- et Big-Boss se débrouille pour nous ramener des clients…


- après, il a rappelé qu’on était « chacun responsable d’une ligne de produits » et qu’on devait quand même s’impliquer dans l’ensemble des activités de la société.


4 – les prévisions pour 2011


Là, Big-Boss ne nous a pas fait le coup de la boule de cristal, du marc de café ou du tarot de Marseille, mais franchement, il a l’air d’avoir énormément réfléchi pour finir par avouer qu’on avançait droit dans le brouillard.


Il attend +15% de notre part. Ben voyons… Je me demande bien comment il est arrivé à ce résultat.


- On devrait faire la même marge sur les entreprises. OK, il a décidé d’augmenter les service fees de 25% en septembre/octobre…. Et a fixé les barèmes de frais de gestion au 1er janvier… Depuis, on gagne bien plus à chaque transaction… Certaines entreprises sont parties, mais déjà deux sont revenues… il faut dire que les secrétaires réclament Max. C’est un amour ce garçon, et elles ne veulent pas parler à des machines basées à Belfort… Max, c’est la caution pour facturer nos frais d’intervention aux secrétaires frustrées…


- La première destination de l’agence, c’est le Maroc. Je vous fais un dessin ou vous avez compris que les clients amalgament la situation avec la Tunisie, l’Egypte et le reste ? Du coup, il faut qu’on fasse le forcing sur l’Asie. La Thaïlande marche super bien (la fille de mon réceptif m’adore… la preuve : elle m’a invitée en vacances…), le Vietnam fait des étincelles et on a déjà plein de bookings pour Bali pour cet été…


- On a embauché le schtroumpf à lunettes pour sa capacité à « fédérer la clientèle qui cherche des circuits culturels ». Il est en train de créer un calendrier de voyages à événements. L’idée est de faire partir un petit groupe par mois à partir de juin… Objectif : 2 fois plus de CA groupe. Dés la première année…


- Avec les filles, on doit jouer sur le différenciation : et que je te propose du 10 jours quand les TO ne jurent que par le 7 ou le 14 jours… et que je pousse le stop-over à Hong-Kong ou Bangkok pour les séjours plage Asie pour transformer l’emmerdement du changement d’appareil en avantage…


- Big-Boss veut « exploiter le CRM ». C’est fait que ça fait 3 ans qu’on nourrit cette machine et que rien n’en sort. Big-Boss veut faire du « mailing ciblé ». Voilà autre chose !


Bon. Ce qu’on sait c’est qu’on ne sait rien !


5 – les actions commerciales 2011


Big-Boss va « personnellement piloter » la communication envers les clients. Chaque client qui a dépensé plus de 10 000 € l’an dernier doit être rappelé par la fille qui a vendu le dernier voyage. Ça n’a l’air de rien mais le listing est épais…


On doit minauder « quels sont vos projets de voyages cette année ? » pour rappeler notre existence, envoyer des propositions d’itinéraires originaux « en mettant en valeur des hébergements haut-de-gamme » et comme il n’y a pas de raison que ma grand-mère soit la seule à employer des petites phrases toutes faites, Big-Boss a déclaré le plus sérieusement du monde que « les petits ruisseaux font de grandes rivières »… et voilà !


Du coup, à partir de mars, on va envoyer à notre fichier clients des propositions indécentes genre « week-end à Prague », « escapade à Fès », « l’Andalousie au volant », « safaris au Kenya et séjour hors du temps à Lamu » et « douceur écolo-chic à Bali et Lombok ». Ces trucs là vont être adressés en mars à tous les clients qui se sont inscrits entre février et avril 2010. Début avril, on envoie 5 autres propositions aux clients qui se sont inscrits entre mai et juillet… On n’arrêtera jamais.


Après ces bien jolies nouvelles (qui nous laissés un peu perplexes), Big-Boss nous invités dîner chez un thaï délicieux… A minuit, on a embrassé Coralie comme si on ne la reverrait plus jamais… Elle était en congés maternité depuis 3 semaines, elle était venue pour la réunion et on n’avait qu’une trouille : qu’elle perde les eaux au resto’.


A la réflexion, et au risque de paraître vénale, je note que Big-Boss n’a pas parlé d’augmentation de salaire… Je pense qu’il va falloir que je repasse ma tête de fouine dans son bureau « On peut discuter un moment s’t’eup’ ? »

mardi 15 février 2011

Un peu de bonheur


Je ne vous dirai pas comment je me suis procuré cette photo...
mais avec le froid de l'hiver parisien, c'est avec joie que je partage un peu de bonheur avec vous

lundi 14 février 2011

Je vous ai tant aimés !

Léa a été amoureuse de plein de TO… mais pense qu’elle va finir vieille fille.

L’autre jour, sur une plage de Thaïlande, (j’aime bien commencer un billet ainsi… ça fait un peu snob, mais j’assume…), ma copine Emilie (qui est agent immobilier et qui a une vie amoureuse au moins aussi compliquée que la mienne) déclarait très sérieusement en parlant de son dernier amoureux que « non, vraiment, ce type était comme une petite maison de famille vers laquelle on aimer passer des week-ends… jolie, mais délabrée » et qu’au quotidien, elle aspirait à « quelque chose de plus confortable et rassurant ».

J’ai bien aimé cette jolie image. On était censées être en vacances, on parlait de mecs en buvant du lait de coco et des jus d’ananas devant une mer turquoise… et puis voilà : tout revenait au bureau… moi, j’ai comparé mes ex à des tour-operators, mais mes copines n’ont rien compris à mes blagues…

J’espère que vous, mes sœurs, vous saurez les apprécier.

Commençons par le début :

Olivier, c’était FRAM !

J’avais 15 ans, et c’était mon premier vrai amour de fille presque adulte. Il fallait bien que j’y aille un jour, alors pourquoi pas lui ? Malgré son accent rocailleux et son air un peu mal dégrossi, il sentait bon le terroir. C’était le premier de la classe. Il manquait certes un peu de fantaisie, mais il était là, en tête de gondole et il était accessible. En plus, je comprenais bien comment il fonctionnait…

il s’imposait vraiment comme une évidence. Et puis, il était pratique : il venait me chercher chez moi… (avec une mobylette bricolée, mais il venait…)

Alors voilà, Olivier a été le premier et c’était bien avant que FRAM n’adopte son nouveau slogan « le plaisir en grand ». Heureusement pour lui, parce que j’aurais attaqué pour publicité mensongère.


Après, il y a eu Laurent.

Laurent était un club Oyyo à lui tout seul. Vous ne vous souvenez pas du slogan d’Oyyo ? « si tu dors, t’es mort ». Laurent était ainsi : jeune collaborateur plein d’avenir dans un cabinet d’avocats, Laurent était au cabinet (ça aussi j’aime beaucoup comme expression) de 8h à 22h tous les jours. Mais quand il finissait par s’arracher à ses dossiers, c’était le grand jeu : restau’ tous les soirs, puis bars branchés et boites de nuit… à ce rythme là, pour tenir, je devais dormir de 19h à 22h… On sortait de boite à 4 heures du mat’ et il se relevait à 7 heures ! A la fin de l’été, j’étais usée, desséchée, j’avais pris 10 ans

Autant dire qu’il a tenu aussi longtemps que les clubs Oyyo : une petite saison.

Je suis ensuite tombée très amoureuse de Xavier. J’étais très fière de lui.

Xavier, c’était Kuoni.

Les copines le regardaient comme un beau produit : il était joli, toujours tiré à quatre épingles, il avait une jolie peau et un sourire éclatant. Sa plus-value culturelle faisait très bien dans les salons (celui là, c’était pas comme Laurent et Olivier : on pouvait même le présenter à la famille…)

Et puis voilà : un jour, après avoir été amoureuse pendant deux ans, vous vous réveillez, et vous trouvez que c’est un joli produit, mais qu’il n’a rien d’exceptionnel, aucune véritable valeur ajoutée. En plus, il devenait un peu vieux et chiant. Poussiéreux… Et faute de pouvoir renouveler le produit, autant passer à une autre marque.

C’était ma période un peu bling-bling. Je me suis laissée embobiner par Benjamin.

Grosse erreur : Benjamin était très impressionnant au premier regard… mais si l’emballage en jetait, il n’y avait rien à l’intérieur… même pas la caution culturelle d’un Xavier...

Benjamin, c’était une coquille vide : un joli paquet qui enveloppait du vent… On ne reste pas avec un mec juste parce qu’il « fait luxe ». Benjamin, c’était Nosylis. Ben… il a fait faillite…

J’ai voulu revenir aux basics et j’ai rencontré Marc. J’avoue qu’au moment de commencer à écrire ce post, j’avais complètement oublié jusqu’à son existence… c’est dire s’il m’a marquée !

Au premier abord, il avait une personnalité. Pas très flexible ni original, mais on pouvait trouver chez lui l’essentiel. Au fond, Marc, c’était Rev.Vacances. Et puis, je me suis rendue compte que le problème n’était pas seulement son manque d’originalité : sous des airs d’exhaustivité dans le classique, il n’y avait rien à lui. Marc était juste un agrégateur de contenus : une copie des autres. Next !

Alors j’ai choisi (non pas par passion, mais par souci de sécurité) de me laisser envahir par Alexandre. Alexandre, c’était Jet Tours, dont l’agence avait pris l’enseigne. Dés notre rencontre, ma personnalité a été complètement effacée (j’étais devenue sa chose, il avait demandé qu’on m’appelle « Madame Alexandre »). Le problème, c’est que son téléphone était toujours en dérangement, et que quand par hasard, j’arrivais à le joindre, il dysfonctionnait de partout. Il a été mis sous la tutelle d’une vieille lady anglaise qui m’a interdit de le revoir. J’ai beaucoup pleuré parce que c’est la première fois que je me faisais plaquer… et pas avec élégance en plus… mais avec un peu de recul, je me suis rendue compte que j’étais tombée amoureuse de l’Alexandre du début, l’ancienne formule… (il était splendide au début, comment a-t-il pu devenir vide de sens en si peu de temps ?) et que depuis que cette Madame Cook lui avait mis le grappin dessus, il ne valait plus rien. Alors adios, sans regret !

Et puis, il y a eu Thierry. Je crois que je suis toujours amoureuse de lui. Mais malheureusement, ça ne pourra pas fonctionner entre nous.

Thierry était accessible, gentil, facile à comprendre… au début de notre relation, c’était un régal.

Sa cuisine était simple mais généreuse. Son humour était parfois un peu lourd, mais il avait l’air d’être un vrai gentil… (alors qu’en fait, c‘est un salaud). Natation, rando et surtout tennis, Thierry était sportif (parfois un peu trop), mais quand venait le soir, il avait le sens de la fête sans en rajouter…

Thierry était d’un excellent rapport qualité-prix : Thierry, c’était Marmara.

Le problème avec ce genre de produit, c’est qu’il ne supporte pas le moindre grain de sable.

A la première engueulade, il m’a menacée de me quitter, en me disant qu’il pouvait très bien se débrouiller tout seul… Et puis, question ponctualité, ça n’était pas merveilleux : sans arrêt, il annulait nos rendez-vous pour me « reconvoquer » (quelle jolie expression…) à un endroit différent et à un horaire fantaisiste. Et dés que je m’étais organisée pour être au deuxième rendez-vous, il annulait la reconvocation pour me demander de me présenter à l’horaire initial. Il m’a fatiguée… mais il me manque. Thierry n’était certes pas parfait, mais c’était le meilleur.

Après Thierry (qui devenait gros, prétentieux et égoïste), j’ai été cougar : j’ai pris des petits TO qui se lançaient, qui me traitaient comme une princesse, qui m’apportaient toute leur attention… ils étaient toujours fougueux et savaient déployer mille efforts pour me séduire … Je les ai testés, je leur ai appris plein de trucs qu’ils ne connaissaient pas… mais ils manquaient de maturité et de solidité. Alors à quoi bon avoir un mec qui n’en est même pas complètement un vrai ? Autant me débrouiller toute seule avec les moyens du bord, non ?

Depuis, je suis à la fois célibataire et consommatrice.

Célibataire, parce que je refuse de m’engager avec un tour-operator (euh… un mec). C’est parce qu’aucun ne m’apporte tout ce dont j’ai besoin : être à la fois courtisée, étonnée et rassurée…

Consommatrice, parce que je picore à gauche et à droite

Mais j’avoue de plus en plus arriver à me débrouiller toute seule. Au moins, si je n’y arrive pas, c’est de ma faute et uniquement de ma faute…

Les mecs, à la réflexion, je vous ai tous aimés… sincèrement, avec fougue, mais vous m’avez tous déçue. Désormais, mon choix est fait : je préfère être seule (avec mes copines) que mal accompagnée.