lundi 5 août 2013

même pas peur de l'avenir !

Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais cette année, les offres d’emploi ne courent pas les rues. C’est vrai qu’entre la baisse du pouvoir d'achat, la contraction de la demande, la baisse des affrètements, les plans-de-sauvegarde-de-l’emploi (qui ne sauvent rien, bien au contraire) et les confères (agences et TO) qui sont au bord de la faillite… c’est pas facile.

Chez Big-Boss Voyages, le business ne va pas mal, merci. On ne va pas se mentir : on a parfois du mal à engranger les ventes malgré 1) notre équipe de choc 2) notre marketing-béton.

On réussit pourtant à augmenter notre volume d’affaire tout en préservant notre taux de marge. Je te traduis : 1) on étrangle les fournisseurs et 2) on vend en force. Du coup, on gagne de la thune.

Il y a quand même un truc qui me gave sérieusement pose des petits problèmes : c’est que les gens tergiversent éternellement : en ce moment, j’ai deux types de clients : ceux qui veulent partir « le week-end prochain » (ça tombe bien, on n’attendait que toi pour remplir les avions) et ceux qui veulent partir en plein hiver. Ceux-là, ils font traîner leurs devis pendant 3 mois et quand je relance, ils me répondent « il faut que je réfléchisse ». Mais réfléchir à quoi ?

Bref, depuis ces dernières années, le business est difficile pour (presque) tout le monde, mais chez Big-Boss Voyages, on est des hargneux et on a tout le temps réussi à progresser d’une année sur l’autre. Comment on s’en est sortis ? Je vais t’expliquer : on est sur tous les fronts, on attaque tous les segments, on se renouvelle. Bref, on ne reste pas les deux pieds dans le même sabot.

Preuve de notre réussite, malgré cette p…. de crise, Big-Boss Voyages crée de l’emploi : j’ai lancé mon blog de blonde au printemps 2010 et personne n’a quitté l’agence depuis.

Mieux : on a embauché 3 personnes : Jeff (le puits de science qui vend des voyages culturels chiants à des vieux), Mélody (qui vient tout juste d’avoir 20 ans, la choupinette) et Elisabeth (elle est vulgaire, elle m’exaspère, mais bon… comme elle se définit elle-même « c’est une bonne gagneuse »).

Bref, l’effectif est passé petit à petit de 7 personnes à 10 et on est assez fiers de notre réussite. Et je te préviens : jusqu’à présent, on était confinés dans notre petite boutique mais grâce à l’ouverture de notre nouveau point de vente il y a deux mois, on a de la place et donc, à nouveau la possibilité de grandir.

J’ai l’impression qu’on est presque les seuls. J’ai mené fait ma petite enquête et il semble qu’en ce moment, chez nos concurrents, la tendance est plutôt à faire le dos rond. (à part les grosses machines qui recrutent à la pelle pour remplacer les départs massifs des gens qui craquent sous la pression, mais c’est une exception).

La crise entraîne à peu près partout la récession. Je t’explique :

Le marché se contracte ? Nos têtes pensantes réduisent les engagements.

Réduit l’offre pour préserver la recette unitaire, de la part d’un producteur-affréteur, je trouve que c’est la politique la plus saine qui puisse exister. C’est le contraire de la logique du « je perds de l’argent sur chaque dossier, mais je me rattrape sur le volume », qui me laisse pantoise depuis que j’ai compris que « moins un » ajouté à « moins un » ne pouvait pas donner de résultat positif. (j’avais à peu près 7 ans, je pense…)

En revanche, réduire les coûts de communication me semble fort préjudiciable (je n’ai pas écrit « suicidaire » parce que ça me gênerait de donner de mauvaises idées) : où est ta corde, d'ailleurs ? 

Une espèce de cercle vicieux sur le modèle : réduction de la demande -> réduction du budget 
publicité/communication -> encore moins de demande -> encore moins de recettes. La logique suit : moins de recettes -> on ne remplace pas un(e) salarié(e) démissionnaire -> on se retrouve à 3 au lieu de 4 pour traiter la clientèle -> on se met à fermer le samedi -> la clientèle se raréfie -> le chiffre baisse encore.

Et bien pendant ce temps-là, Big-Boss Voyage recrute :

On a confirmé notre petite Mélody qui vient d’obtenir son BTS Tourisme. Elle a déménagé à l’agence mainstream où elle traite désormais une partie des commandes sociétés tout en assurant le gros de la saisie comptable des deux agences. Je me demande ce que fait Isa de ses journées, du coup...
On est en cours de recrutement d’un nouveau petit contrat de qualif’ à l’agence historique pour assurer les tâches de Mélody.

Et (cherry on the cake), Big-Boss réfléchit à des « possibilités de développement » qu’il nous détaillera en septembre, à son retour de sa traditionnelle semi-retraite bobo estivale à l’île de Ré.
Bref, Big-Boss Voyage redouble d’ambition. Pendant que nos concurrents tremblent à l’idée de perdre un client, on déploie nos ailes pour étendre notre toile :
Big-Boss Voyages compte donc attirer de nouveaux talents pour accompagner ces futurs développements. Et comme Big-Boss sait acheter recruter les meilleurs, il n’est pas question de payer ces bêtes de course au SMIC. Si on réussit à attirer la crème de la crème et que nos concurrents décident de ne pas les remplacer, on aura tout gagné.

Bref, je pars en vacances sereine. On se revoit mi-août !

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